Much loved,
Un film de Nabil Ayouch,
qui a valu le César de la meilleure actrice à l'interprète principale Loubna Abidar,
qui a fait couler beaucoup d'encre des deux côtés de la Méditerranée, mais pas de ce côté de l'Atlantique où il n'a pas provoqué de réactions, en fait, je pense qu'il est resté totalement inconnu en Amérique.
J'ai lu et entendu autant de louanges que de critiques acerbes, j'ai vu s'opposer les termes de censure et de pornographie...
Bref, un film à polémiques, qui a valu des menaces à l'actrice principale, mais dont je ne pensais rien, ne l'ayant pas vu.
Hier, le film était proposé sur Canal+.
Je me suis dit que c'était la meilleure façon de me faire ma propre opinion, sans le filtre des beaux penseurs, favorables ou opposés à sa diffusion.
C'est un film dur, parfois vulgaire, (mais n'est-ce pas le milieu dans lequel le scénario se déroule?) avec des moments tendres, des personnages parfois émouvants, paradoxaux, un peu excessifs, comme le sont bien souvent les personnages cinématographiques.
Les images sont bien filmées, même si certaines scènes peuvent choquer (le film en France était interdit au moins de 16 ans), mais ne nous faisons pas d'illusions sur ce que regardent les adolescents!
Le film se déroule à Marrakech, ce qui a ému une partie de la société marocaine. Mais il aurait pu se dérouler dans les favellas de Rio, dans les bidonvilles de Saint Domingue, dans les quartiers délabrés de Dakar ou dans les faubourgs pauvres de Bombay...tout comme dans les caves sordides de certains squatts européens ou nord-américains.
Il ne faut pas se voiler la face, c'est juste un aspect sordide de la pauvreté, un moyen de s'en sortir pour certains, et non une attaque en règle contre une ville que j'adore mais dont , même si je m'en doutais, je n'en connaissais pas les drames ou ne les voyais pas, car la vie de ces jeunes femmes qui semblent rire mais qui boivent et se droguent pour pouvoir "le"faire, n'est pas une vie de plaisirs, mais juste un moyen d'essayer de s'en sortir!.
Un jour, une jeune femme m'a fait une réponse très parlante : "C'est comme gagner au loto", mais c'est bien plus dur!
Alors, le discours sur le travail, la vie honnête, les études, certes, on le fait, on le répète, mais ce n'est pas aussi facile. Et oui, certains vont dire : "Elles choisissent la voie de la facilité" . De la facilité? Vous croyez? Je ne pense pas que l'avilissement qu'elles subissent soit la facilité.
Finalement, je n'ai pas trop aimé le film, trop dur pour moi, mais je n'y ai pas vu une critique en règle du Maroc, juste une levée de voile sur une hypocrisie qui permet dans tous les pays du monde aux riches de se payer des jeunes filles et des jeunes hommes.
Ça, oui, c'est une honte!
Un film de Nabil Ayouch,
qui a valu le César de la meilleure actrice à l'interprète principale Loubna Abidar,
qui a fait couler beaucoup d'encre des deux côtés de la Méditerranée, mais pas de ce côté de l'Atlantique où il n'a pas provoqué de réactions, en fait, je pense qu'il est resté totalement inconnu en Amérique.
J'ai lu et entendu autant de louanges que de critiques acerbes, j'ai vu s'opposer les termes de censure et de pornographie...
Bref, un film à polémiques, qui a valu des menaces à l'actrice principale, mais dont je ne pensais rien, ne l'ayant pas vu.
Hier, le film était proposé sur Canal+.
Je me suis dit que c'était la meilleure façon de me faire ma propre opinion, sans le filtre des beaux penseurs, favorables ou opposés à sa diffusion.
C'est un film dur, parfois vulgaire, (mais n'est-ce pas le milieu dans lequel le scénario se déroule?) avec des moments tendres, des personnages parfois émouvants, paradoxaux, un peu excessifs, comme le sont bien souvent les personnages cinématographiques.
Les images sont bien filmées, même si certaines scènes peuvent choquer (le film en France était interdit au moins de 16 ans), mais ne nous faisons pas d'illusions sur ce que regardent les adolescents!
Le film se déroule à Marrakech, ce qui a ému une partie de la société marocaine. Mais il aurait pu se dérouler dans les favellas de Rio, dans les bidonvilles de Saint Domingue, dans les quartiers délabrés de Dakar ou dans les faubourgs pauvres de Bombay...tout comme dans les caves sordides de certains squatts européens ou nord-américains.
Il ne faut pas se voiler la face, c'est juste un aspect sordide de la pauvreté, un moyen de s'en sortir pour certains, et non une attaque en règle contre une ville que j'adore mais dont , même si je m'en doutais, je n'en connaissais pas les drames ou ne les voyais pas, car la vie de ces jeunes femmes qui semblent rire mais qui boivent et se droguent pour pouvoir "le"faire, n'est pas une vie de plaisirs, mais juste un moyen d'essayer de s'en sortir!.
Un jour, une jeune femme m'a fait une réponse très parlante : "C'est comme gagner au loto", mais c'est bien plus dur!
Alors, le discours sur le travail, la vie honnête, les études, certes, on le fait, on le répète, mais ce n'est pas aussi facile. Et oui, certains vont dire : "Elles choisissent la voie de la facilité" . De la facilité? Vous croyez? Je ne pense pas que l'avilissement qu'elles subissent soit la facilité.
Finalement, je n'ai pas trop aimé le film, trop dur pour moi, mais je n'y ai pas vu une critique en règle du Maroc, juste une levée de voile sur une hypocrisie qui permet dans tous les pays du monde aux riches de se payer des jeunes filles et des jeunes hommes.
Ça, oui, c'est une honte!
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