samedi 20 janvier 2024

Pour bien commencer 2024 !

Bonne année nouvelle à tous !

En vous souhaitant une année 2024 pleine de bonheur, de joie, de santé, de prospérité !!! Et bien sûr, beaucoup de lectures pour rêver, voyager, rire, pleurer peut-être, vivre en lisant !

Je vous propose deux extraits de livres pour vous donner envie de découvrir deux mondes littéraires différents...


SKIPPERS EN POÉSIE

Aux deux vieux loups de mer profitent de leur pseudo retraite sous le soleil de Caraïbes en toute confiance, la vie  semble paradisiaque. De petites sorties leur permettent d'améliorer financièrement le quotidien. Ils ne s'interrogent pas sur le but de ces balades qu'ils considèrent comme anodines. Mais cela va s’avérer bien différent et douloureux !!!

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Antoine est seul sur le voilier. Yalisa est descendue à quai, munie de la cinquantaine de dollars pour faire quelques courses. Le bateau oscille doucement, au gré des vagues qui viennent mourir dans la marina où il est seul. Les autres bateaux sont la plupart du temps vides. Il est arrivé à leurs employeurs d'y arriver par la mer, dans des vedettes puissantes, pour y déposer les touristes et leurs bagages. Antoine attend Pierre qui doit arriver aujourd'hui d'Europe pour l'accompagner durant cette mission. Il a atterri hier sur l'île voisine, dotée d'un aéroport plus important, et doit prendre un petit coucou pour arriver à Sainte Poésie dans ce qui ressemble davantage à un aérodrome d'aéroclub qu'à un aéroport, en dépit de la grande pancarte qui le désigne « Aéroport International de Sainte Poésie ». Un bien joli nom pour une île héritée des flibustiers et des corsaires qui ont écumé (et écument toujours !) les Caraïbes. La petite île commence à développer quelques établissements touristiques destinés à de très riches clients, souvent américains, du nord ou du sud, quelques russes et très peu d'Européens. Antoine et Pierre, lors de leur symbolique résidence à Sainte Poésie, ont été invités par le gouverneur de l'île. Une invitation très formalisée, sur un carton ouvragé et remis officiellement par un policier local en grand uniforme. Ils s'y sont rendus, difficile de se soustraire à une telle cérémonie. Le buffet était coloré et appétissant, le champagne, le rhum et le whisky coulaient à flot et les hôtesses, légèrement vêtues, des plus accueillantes. Une musique caribéenne de fond rendait presque l'atmosphère irréelle.

  • J'ai l'impression de me trouver dans un James Bond ! chuchota Pierre à l'oreille d'Antoine, tandis qu'une très jeune callipyge s'accrochait comme une bouée à ses épaules.

  • Ne te pose pas de questions et profite, lui répondit Antoine. Un rêve tropical, bien payé de surcroît, dont on aurait tort de se priver.

Le gouverneur a été des plus chaleureux, leur a glissé sa carte avec son numéro de téléphone personnel et a précisé que l'île avait bien besoin de résidents sérieux et qu'il était prêt à accueillir leur famille s'ils le désiraient. Pierre et Antoine acquiescèrent en souriant .

  • Nous n'y manquerons pas. Ce sera avec plaisir que nous ferons découvrir votre paradis à nos enfants, répliqua Pierre.

Après la cérémonie, Antoine demanda à son ami s'il était sincère quand il prétendait accueillir en vacances ses enfants. Pierre éclata de rire.

  • Jamais, tu plaisantes. Une réponse de circonstance. C'est notre coin secret. Paradis ou pas, je ne sais pas, mais il n'est pas question d'y venir en famille. Trop risqué !

  • Tu me vois soulagé. Risqué, dis-tu ! Tu le penses ?

  • Je ne crois pas aux miracles. La prise me semble trop belle. Je me suis renseigné. Apparemment, tout est clean chez International Sea Transport . Mais des questions se posent. Qui et que transportons-nous ? Crois-tu qu'on nous paie si généreusement pour accompagner des croisiéristes lambdas avec leurs bagages ? Vraiment ? Nous ne sommes pas tombés de la dernière pluie. Ils utilisent notre pseudo notoriété d'anciens officiers sérieux et espèrent qu'ainsi nous n'attirerons pas l'attention des autorités, pas très regardantes. Deux vieux baroudeurs, copains de toujours, qui ne veulent pas raccrocher et qui sont contents d'engraisser leurs retraites plutôt minces. Contents de reprendre la mer, de retrouver un peu de tranquillité loin de chez eux. Tu ne crois pas que ces cadeaux, ces invitations, ces greluches qui nous tombent dans les bras sont offerts sans contrepartie. Ils veulent juste que nous fermions les yeux, tout en sachant pouvoir compter sur notre expérience de vieux loups de mer. Qui pourrait soupçonner deux retraités de la Royale, aux excellents états de service ?

Antoine réfléchit.

  • Je ne vais pas faire ça jusqu'à la saint Glinglin. Quand j'aurai une somme suffisamment rondelette, je m'arrêterai. Il faut que je termine les travaux dans notre maison, en ce moment la piscine et le tennis. Isabelle pourra bientôt s'arrêter et Clara finit ses études. Je compte lui acheter un petit appartement et ensuite, stop !

  • Ça dépend si tu veux acheter un appartement dans le seizième à Paris ou à Monaco ou au fin fond de la campagne ! Et ta piscine, tu la veux olympique ou pour faire trempette ? répliqua Pierre en riant. Mes projets ne sont pas les mêmes, liquider mes divorces avec les prestations demandées par mes ex et leurs avocats. J'ai deux enfants et donc deux pensions alimentaires. Ma progéniture s'attarde dans ses études. Donc toi comme moi, on en a pour quelques années encore. Mais, tout ça, ils le savent !

  • Ils ? De qui parles-tu ?

  • De nos mystérieux employeurs. Ils savent pertinemment qu'on a encore besoin d'eux pour quelque temps. Moi, tant qu'on ne nous demande pas davantage, ça me va très bien... à condition qu'il n'y ait pas un grain de sable qui grippe l'engrenage.

  • Tu crois qu'il y a un risque ?

  • On n'a rien sans rien, tu le sais. Je pense que le système est bien rôdé et que les risques sont limités, mais pas inexistants. On fait notre boulot correctement. Mine de rien, je me renseigne auprès d'anciennes relations. Pour l'instant, pas de nuages en vue, je t'assure. Je te préviendrai si j'apprends qu'il y a un problème en vue. Allez, viens, on en profite !

Antoine a longtemps ruminé après cette conversation, un peu inquiet. Mais il sait pouvoir compter sur Pierre, qui n'est pas une tête brûlée ni un casse-cou. Si un problème se profile, ils le sauront à temps. Ils se sont souvent interrogés tant sur leurs voyageurs que sur les marchandises transportées. Ils se doutent de la limite légale de leurs transports, même si officiellement, tout est correct, passeports, visas, contrôles. Ils ont finalement opté pour une réponse qui les satisfait et leur évite de s'interroger davantage : ils pensent transporter des cigarettes de contrebande, c'est la raison pour laquelle les paquets sont si soigneusement emballés, pour éviter l'humidité. Leurs touristes, toujours très polis et discrets sur leurs affaires, doivent être de riches personnages qui veulent voyager discrètement avec leurs jeunes compagnes et débarquer en Europe sans être reconnus. Ils n'ont jamais à transporter ni marchandises ni voyageurs lors des traversées en provenance d'Europe vers la paradisiaque île de Sainte Poésie, les voyages allers se font seuls.

Antoine s'est assoupi sur le bateau quand le bruit de pas sur le pont le réveille. Il se relève du hamac qu'ils ont installé et aperçoit une silhouette qui vient de sauter à bord. Il reconnaît la démarche décidée de Pierre, vêtu de son éternel jean et d'une chemisette blanche, mettant en valeur sa silhouette athlétique et son bronzage. Un bel homme qui ne paraît pas avoir légèrement dépassé la soixantaine. Il s'avance de sa démarche chaloupée, un sourire éclatant accroché aux lèvres.

  • Alors, flemmard, on bronze ? Et tout seul en plus.

Ils partagent une franche accolade, contents de se retrouver. Ils hésitent, par prudence, de rester seuls à Sainte Poésie. Mais Pierre a été retenu en France par un rendez-vous médical et Antoine, à la demande de leurs employeurs, a du arriver quelques jours auparavant. Il ne sait pas vraiment pourquoi, car il n'a reçu ni visites, ni marchandises. Seuls quelques policiers en goguette sont passés le saluer et s'enquérir si tout allait bien, en lui demandant si son ami allait bientôt arriver. Il a répondu qu’il l'attendait incessamment. Cette réponse a paru satisfaire les militaires qui, il l'a remarqué, jetaient de loin un œil sur le voilier. Quand il a interrogé le gardien du port, celui-ci lui a répondu qu'il n'avait vu personne, et, après réception d'un petit billet vert, l'a rassuré d'un sourire en lui précisant que tout allait bien et qu'il veillait au grain.

Antoine se sent moins seul maintenant que Pierre est arrivé. Il faut qu'il arrête d’échafauder des rêves délirants et inquiétants. Ils ne font que transporter des gens munis de toutes les autorisations et la loi ne leur impose pas de fouiller leurs bagages, aussi imposants et encombrants soient-ils. La police et la douane sont là pour ça. Tout est réglo. Mais la vieille morale judéo-chrétienne et la méfiance traditionnelle de l'armée le rendent prudent à l'excès. De l'argent trop facilement gagné, entend-il son père lui répéter, comme lorsqu'il était jeune, ce n'est pas normal. Mais c'était une autre époque ! Isabelle a paru inquiète lors de leur dernier séjour en Europe. Elle se doute sans doute de ses aventures, se dit-il, et en ressent une certaine jalousie. L'arrivée de Pierre le sort de ses pensées pessimistes. Ils vont pouvoir travailler ensemble. La perspective de leur prochaine transatlantique les réjouit. L'appel de la mer est toujours là, le plaisir de sentir le voilier répondre à leur gouvernance, le silence de la mer , le ciel et l'océan comme seuls horizons. Pierre dépose son sac et demande :

  • Des nouvelles de notre prochain départ ?

  • Rien de précis, dans les prochains jours, je suppose. Pour l'instant, ni voyageurs, ni marchandises.

  • Tiens donc, réplique en riant Pierre et passant la tête dans la porte de la cabine de son ami. Une nuit accompagnée... Tu ne perds pas de temps ! Où l'as-tu cachée ?

  • Il faut bien s'occuper. Tu sais que je n'aime pas être seul quand on est au port. Je l'ai envoyée faire quelques courses au village.

  • Elle va pouvoir nourrir sa famille. J'espère que tu n'as pas été trop généreux. Tu as tendance à te faire avoir.

Antoine éclate de rire.

  • Tu ne vas pas pleurer pour quelques dollars. Considère cela comme une bonne action. Elle va nous rapporter des fruits et des légumes frais. Il va falloir que l'on fasse quelques provisions avant de partir. Encore faut-il connaître notre date de départ et si nous aurons des touristes pour ce voyage. Les flics sont passés nous faire un petit coucou.

Pierre s'arrête de disposer ses affaires dans la cabine et se relève brutalement.

  • Que veulent-ils ?

  • Rien de précis, juste nous saluer. Ils m'ont demandé quand tu serais là.

  • Bizarre ! Cela ne s'est jamais produit. Tu as vu avec le gardien ?

  • Il m'a répondu qu'il n'y a rien de spécial. Ils sont venus chercher un petit bakchich que je leur ai donné. C'est bientôt le carnaval et ils ont besoin d'argent. Il n'y pas de quoi s'inquiéter.

Pierre ne semble pas très convaincu et hoche la tête, dubitatif.

  • Ouais ! Espérons. Je les sens un peu inquiets ces derniers temps.

  • Qui donc ?

  • International Sea Transport. Leurs demandes manquent de précision. Ils ne nous ont fait jamais attendre ainsi au port. Leurs missions sont nettes et sans fioritures, date et lieu de départ et d'arrivée, nombre de voyageurs. En ce moment, c'est plus flou. Mais tu as sans doute raison, je suis inutilement inquiet.

  • Bon, des nouvelles de ta santé ? Que t'a dit le cardiologue ?

  • C'est reparti pour vingt ans encore.

  • Il ne t'a pas dit davantage ?

  • Bof ! Doucement sur l'alcool, les gros cigares cubains et les petites beautés tropicales. La norme à notre âge, quoi. C'est certainement la même chose pour toi. On va manger sur le port. Je rêve de poisson frais. Au fait, tu as raison, je me suis habitué aux voyages en classe Affaires. J'ai dormi comme un loir et me sens en pleine forme, sans souffrir du décalage horaire. Ce sont de bons employeurs, qui nous traitent très respectueusement.

  • Ils ont besoin de nous.

  • Et nous d'eux. Allez, on y va.




UNE GRAND-MÈRE REDOUTABLE

Un cadre géographique et social très différent.
Les grands parents aiment leurs petits enfants. Mais l'attachement de cette grand-mère à sa petite fille disparue l'entraîne dans une vengeance presque folle mais que l'amour peut comprendre. 


Le lendemain fut jour de grasse mâtinée. Attablés au bord de la mer et face à un copieux petit-déjeuner, nous décidâmes de visiter la ville, sa médina, un petit tour au port, avant de partir dans l’après-midi, vers le village natal de Fati. Son père m’avait recommandé d’éviter les routes de campagne, la nuit. Nous ferions donc une étape en fin de journée. Nous trouvâmes une petite auberge, un peu pompeusement nommée « Riad », tenu par un couple franco-marocain qui avait passé de nombreuses années en région parisienne avant de venir s’installer dans ce coin un peu perdu mais qui avait un certain charme. Une petite mosquée d’où cinq fois par jour, le muezzin appelait à la prière, jouxtait l'auberge.

— En fait, c’est un enregistrement, me confia l’aubergiste comme un secret. Mais ne dites rien à ma femme, je lui fais croire qu’il grimpe à chaque fois sur le minaret pour l’appel à la prière…Et je crois que ça la fait rêver. Ne la décevez pas !

Autour de la mosquée, quelques maisons en terre et quelques échoppes auxquelles menaient des chemins de terre.

— Heureusement, ou malheureusement, il n’a pas plu depuis bientôt quatre mois. Je dis heureusement parce que, avec la pluie, on a de la boue partout. Mais malheureusement, parce les cultures et les champs auraient bien besoin d’eau. Que peut-on faire sinon prier et espérer, ajouta notre hôtesse.

Si les chambres propres n’offraient qu’un confort sommaire, une ampoule centrale et des lampes à pétrole qui signifiaient que de temps en temps, l’électricité faisait défaut, des draps un peu rêches d’avoir séché sur les buissons au soleil, une couverture de laine pour les hivers qui pouvaient s’annoncer rigoureux, un petit meuble de bois brut pour poser nos valises et pas d’eau chaude, la cuisine était par contre sublime. La femme de notre hôte avait su avec génie mêler les saveurs de la cuisine marocaine, très riche, et toute la variété de la cuisine française de ses origines. Elle nous proposa en entrée une variété de salades, tomates, poivrons, citrons confits, olives parfumées. En plat principal, elle avait préparé un gigot d’agneau pour lequel elle avait mélangé les épices traditionnels comme la coriandre, le cumin, le ras el hanut (mélange d’épices) avec du safran et du thym, faisant mijoter pendant la cuisson des petites pommes de terre nouvelles qu’elle m’assura venir de son potager. J’en garde encore, des années après, un souvenir que je qualifierai de royal. Elle termina son repas en nous offrant une pastilla à la crème anglaise. Nous calâmes devant les cornes de gazelle proposées avec le thé à la menthe. Elle nous les enveloppa délicatement pour le lendemain.

Comme je la complimentais sur ses talents de cuisinière hors pair, son époux, avec un air de clown triste, me montra son ventre rebondi en affirmant :

— Quand je l’ai connu, on m’appelait le maigre ! Voyez ce que produisent trente années de mariage.

Il éclata de rire.

— Mais je n’en changerai pour rien au monde…Et pas uniquement pour sa cuisine, affirma-t-il en la prenant tendrement par les épaules, un geste rare dans sa tradition. Mais, comme il nous le répéta timidement: "Je l'aime"!

— Ma grand-mère m’a toujours dit qu’on gardait les hommes avec de bons petits plats ! C’est ce que j’ai fait, confirma son épouse en souriant de toutes ses rides.

La chaleur et la tendresse que diffusait ce couple hors normes étaient un vrai bonheur. Nous restâmes deux jours de plus dans cette étape improvisée, parcourant les petites pistes environnantes ou discutant avec nos hôtes. J’en conserve un souvenir ému et, quand nous partîmes, j’avais l’impression de laisser de vieux amis.

Notre prochaine étape nous mena au village de la famille Manri, là où Fati et tous les siens étaient nés et avaient vécu avant de traverser la mer pour s’installer en France. Abdellatif avait franchi le pas le premier, quand, dans les années soixante, les usines réclamaient à grand renfort de publicité de la main d’œuvre pour leurs chaînes de fabrication, leurs fonderies, leurs mines, leurs travaux publics. C’étaient des travaux durs que l’on proposait à ces hommes qui venaient la plupart du temps en célibataires des anciennes colonies françaises. Les conditions de vie qui les attendaient en France étaient difficiles. Logés dans des foyers surpeuplés ou dans des bidonvilles, c’est avec bonheur que certains découvrirent les premiers HLM, avec des constructions en dur, de l’eau courante, du chauffage et un confort comme ils n’en avaient jamais connu. Leur intégration se faisait mal en Europe, ils vivaient en communautés, envoyaient l’essentiel de l'argent durement gagné à leur famille et au village, retournaient  chez eux chaque année, tels des pères Noël du mois d'août, date de fermeture des usines, chargés de cadeaux et ne pensaient qu’au jour où ils auraient suffisamment d’argent pour retourner finir leur vie au pays.

Abdellatif avait fait partie des premiers émigrés du village. Il avait à peine dix-huit ans quand il décida de partir. Son père avait un petit lopin de terre insuffisant pour nourrir toute la famille, il était jeune, fort et se sentait le goût de l’aventure, car c’était vraiment une aventure que ces départs vers des pays inconnus, lointains (il fallait plusieurs jours de bateau), froids et avec qui les rapports restaient souvent très ambigus.



Je vous souhaite une bonne journée et de délicieuses lectures  !