mercredi 28 novembre 2018

NOUVEL EXTRAIT !

Bonsoir à tous,

Mon nouveau roman avance, lentement, mais sûrement. Je m'achemine vers la fin dont le tracé est bien en place dans mes pensées.
Il ne reste qu'à les mettre en mots et en écriture !
Le titre est presque décidé. J'y réfléchis encore et je vous le livre bientôt...
Seule la couverture reste encore floue. J'y pense et j'attends le déclic!

J'espère que ce nouvel extrait vous plaira et vous donnera envie d'en savoir plus, bientôt.

Bonne lecture.




— Amir revient?
C'est une question, car elle n'a pas la véritable notion du temps qui est passé depuis notre départ.
— Oui, il sera là dans deux jours.
— Deux? interroge - t - elle en avançant deux doigts de la main gauche qu'elle tend devant elle.
Armelle a commencé à lui apprendre à compter et les leçons ont bien porté. Je hoche la tête. Elle est contente de ma confirmation et commence à se trémousser de joie. Elle est sincèrement contente et je recommence à craindre le retour de cet enfant imprévisible qui est le mien.
Nous partons tôt dans la mâtinée et arrivons dans le petit village du restaurant de Cathy vers onze heures. Cela nous laisse le temps de discuter et pour Soraya, le loisir de s'amuser dans le jardin avec les animaux qu'elle adore et qui le lui rendent bien. Jim et Kit se dégourdissent les pattes lorsque nous nous promenons toutes les trois près du torrent, Soraya étant restée sous la surveillance de la serveuse. Cathy est déçue de ne pas nous garder quelques jours et nous fait promettre de revenir en vacances.
— Un peu de détente vous ferait du bien autant que moi, j'apprécierai votre compagnie. Je n'ai pas souvent l'occasion de voir des amis me rendre visite .
— Et ton copain, le muezzin?
—Lui, oui, je sais que je peux compter sur lui. Mais je me vois mal lui faire des confidences…féminines, répond - elle en riant.
Sous son apparence décontractée et ses grands éclats de rire et de voix, je sens une femme blessée par la vie, qui a besoin de parler, de se confier. Elle regarde des enfants qui jouent à s'éclabousser dans le cours d'eau avec nostalgie.
— Ils ont de la chance, mais ce n'est qu'éphémère. Qu'ils en profitent avant que la vie ne leur joue ses mauvais tours habituels.
Je la trouve encore plus pessimiste que moi, plus douloureuse. 
Sa tristesse s'efface aussi rapidement qu'elle est arrivée et son masque de femme dynamique, souriante revient vite. Elle nous propose, comme à des enfants, de faire la course pour retourner au restaurant et c'est, échevelées et essoufflées, que nous parvenons dans le petit jardin, joyeuses, devant le regard étonné de Soraya et des clients. Nous sommes redevenues les petites filles insouciantes que nous avons été il y a si longtemps et ça fait du bien. Ce sera certainement moins drôle, mais je décide que je vais me mettre à courir avec mes deux chiens lors de notre retour en ville. Cela nous sera profitable à tous les trois. 
Le repas, toujours succulent, est pris dans le brouhaha du restaurant rempli pour ce midi par un groupe de touristes espagnols.
— Les affaires marchent bien, fait remarquer Armelle.
— Je n'ai pas à me plaindre. On s'en sort bien. Cela va sans doute me permettre de prendre des vacances bientôt.
— Où comptes - tu aller?
Cathy nous regarde sans répondre quelques secondes.
— Loin, très loin. Peut - être en Inde!
— Vas - tu revenir? s'inquiète Armelle.
Elle sourit un peu mystérieuse et, souriante:
— Sans doute, à moins que je ne tombe sous le charme d'un beau maharadjah.
Nous éclatons de rire et tentons de décrire le beau maharadjah qui pourra la séduire.


 Grand, beau, ténébreux, tendre, jeune, généreux…
— Riche, avec une aigrette et des diamants. Je vous inviterai dans mon palais.
Les petites filles que nous sommes redevenues, commencent à rêver sous le regard surpris de Soraya qui nous demandent si elle pourra venir avec nous chez le beau monsieur. Nous la rassurons et lui promettons de l'emmener avec nous.
C'est sur cette note qu'on quitte Cathy qui nous laisse partir avec regret, avant de retourner s'occuper de ses bruyants visiteurs.





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