Un petit extrait de mon dernier roman
SOLEIL DÉSENCHANTÉ
Pour vous donner envie de le lire et...enchanter vos journées!
Bonne lecture à toutes et à tous!
"Comme son époux l'avait prévu, Soraya accepta le projet de transformation du palais en chambres d'hôtes. Elle réclama quelques changements, pour la forme. Elle demanda à superviser l'aménagement des appartements privés et à garder une petite partie du jardin clôturée pour eux. Paradoxalement, elle s'enthousiasma pour la fabrique de parfums et proposa, quand elle serait fonctionnelle, d'en présenter les productions à ses connaissances qu'elle imaginait ravies de la proximité d'une fabrication de produits de beauté.
SOLEIL DÉSENCHANTÉ
Pour vous donner envie de le lire et...enchanter vos journées!
Bonne lecture à toutes et à tous!
"Comme son époux l'avait prévu, Soraya accepta le projet de transformation du palais en chambres d'hôtes. Elle réclama quelques changements, pour la forme. Elle demanda à superviser l'aménagement des appartements privés et à garder une petite partie du jardin clôturée pour eux. Paradoxalement, elle s'enthousiasma pour la fabrique de parfums et proposa, quand elle serait fonctionnelle, d'en présenter les productions à ses connaissances qu'elle imaginait ravies de la proximité d'une fabrication de produits de beauté.
Les changements à la ferme l'intéressèrent moins, même si elle déclara que mettre l'eau à la
portée des villageoises, et elle insista, des villageoises, était un progrès remarquable. L'école des
filles l'emballa plus modérément. Elle argua du fait que cela avait déjà été tenté, sans grand succès.
Mais, si la vie moderne l'imposait, l'alphabétisation était une nécessité qu'il fallait accepter, tout en
surveillant que des idées mauvaises ne se répandent pas dans leurs campagnes.
Les relations entre les habitants de la ferme semblaient apaisées.
Paul et Moulay Ahmed surveillaient l'arrivée, le déballage et la mise en marche des machines agricoles. Un technicien les accompagnait et essayait de former quelques ouvriers agricoles à l'entretien et à la réparation des engins. Deux ou trois d'entre eux semblaient très réceptifs, dont le père de la petite fille qui les avait interceptés. Un moyen, peut-être pour lui, de rester dans sa famille, pensait Paul.
Karim, à la demande de sa femme, s'était plongé dans des livres d'histoire et de géographie du pays qu'il serait chargé de faire découvrir aux touristes fortunés. Il rechignait parfois, mais décidément soumis à Lucia, il le faisait.
Soraya consultait des ouvrages de décoration et s'était également découvert une vraie passion pour la cosmétique à base de plantes.
Lucia passait beaucoup de temps au village, suivant de près l'installation des fontaines, la construction des deux petites salles de classe et discutant avec la population.
Une fin de matinée, alors que le soleil chauffait durement la terre sèche, Paul la vit assise devant la vieille maison délaissée du gardien. Sur une vieille chaise qu'elle avait apparemment traînée là, elle paraissait songeuse, absorbée dans ses pensées. Paul s'approcha doucement et posa presque tendrement la main sur son épaule.
— Vous êtes fatiguée, Lucia ? Vous devriez vous reposer. Vous en faites beaucoup, trop sans doute.
— Sans doute. Je suis fatiguée. Mais il y a tellement de choses que je voudrais voir s'améliorer.
— Prenez votre temps. Vous ne changerez pas des siècles de coutumes, d'habitudes, en quelques semaines, ou en quelques mois. Le progrès ne s'installe que lentement dans la mentalité des gens, plus lentement que la technologie n'avance.
— Vous avez sans doute raison !
— Par expérience du vieux pseudo-révolutionnaire que je suis, vous ne pouvez pas faire le bonheur des gens malgré eux. Leur capacité de compréhension est limitée par leur éducation, leur croyances, leur passé, leur vie. Vous avez fait des choix essentiels, l'eau, l'école, la modernisation du travail. Attendez qu'ils intègrent tout ceci...et surtout n'en attendez aucune reconnaissance !"
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https://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_ss_c_3_10?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&url=search-alias%3Ddigital-text&field-keywords=soleil+d%C3%A9senchant%C3%A9&sprefix=soleil+d%C3%A9s%2Caps%2C170&crid=36W5HP487CK8Q
Les relations entre les habitants de la ferme semblaient apaisées.
Paul et Moulay Ahmed surveillaient l'arrivée, le déballage et la mise en marche des machines agricoles. Un technicien les accompagnait et essayait de former quelques ouvriers agricoles à l'entretien et à la réparation des engins. Deux ou trois d'entre eux semblaient très réceptifs, dont le père de la petite fille qui les avait interceptés. Un moyen, peut-être pour lui, de rester dans sa famille, pensait Paul.
Karim, à la demande de sa femme, s'était plongé dans des livres d'histoire et de géographie du pays qu'il serait chargé de faire découvrir aux touristes fortunés. Il rechignait parfois, mais décidément soumis à Lucia, il le faisait.
Soraya consultait des ouvrages de décoration et s'était également découvert une vraie passion pour la cosmétique à base de plantes.
Lucia passait beaucoup de temps au village, suivant de près l'installation des fontaines, la construction des deux petites salles de classe et discutant avec la population.
Une fin de matinée, alors que le soleil chauffait durement la terre sèche, Paul la vit assise devant la vieille maison délaissée du gardien. Sur une vieille chaise qu'elle avait apparemment traînée là, elle paraissait songeuse, absorbée dans ses pensées. Paul s'approcha doucement et posa presque tendrement la main sur son épaule.
— Vous êtes fatiguée, Lucia ? Vous devriez vous reposer. Vous en faites beaucoup, trop sans doute.
— Sans doute. Je suis fatiguée. Mais il y a tellement de choses que je voudrais voir s'améliorer.
— Prenez votre temps. Vous ne changerez pas des siècles de coutumes, d'habitudes, en quelques semaines, ou en quelques mois. Le progrès ne s'installe que lentement dans la mentalité des gens, plus lentement que la technologie n'avance.
— Vous avez sans doute raison !
— Par expérience du vieux pseudo-révolutionnaire que je suis, vous ne pouvez pas faire le bonheur des gens malgré eux. Leur capacité de compréhension est limitée par leur éducation, leur croyances, leur passé, leur vie. Vous avez fait des choix essentiels, l'eau, l'école, la modernisation du travail. Attendez qu'ils intègrent tout ceci...et surtout n'en attendez aucune reconnaissance !"
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