Le bouddhisme est très à la mode en Occident. On n'a jamais autant vu de représentations de Bouddha, photos, cadres, posters, statuettes etc...
J'ai commencé il y a une dizaine d'années à collectionner les bouddhas, souvent chinés dans des brocantes ou dénichés dans des magasins "exotiques". On m'en a rapporté de voyages en Asie. Moi qui ne connaissais tout d'abord que le gros petit bonhomme Bouddha (représentation chinoise, semble-t-il), j'ai ainsi appris qu'il existait de nombreuses représentations de Bouddha, différentes suivant les régions d'origine: Bouddha gros, petit, grand, mince, assis, debout, couché, souriant, voyageur ...
A partir de là, je me suis intéressée au personnage historique de Bouddha, déformation professionnelle sans doute. J'ai lu plusieurs ouvrages sur la vie de ce prince indien du VIème siècle (ou Vème, on ne sait pas avec exactitude), Siddharta Gautama, enfant gâté qui ne découvre les misères du monde qu'en sortant, jeune adulte, de son palais. Il devient ensuite une sorte de moine errant suivi de nombreux disciples, auquel on prête de nombreux actes plus ou moins extraordinaires mais souvent historiquement non prouvés. Il serait mort à l'âge, avancé pour l'époque, de quatre-vingts ans, mais sans certitude. Ses disciples l'ont nommé "L'Éveillé", car ayant atteint la connaissance.
Sa religion, le bouddhisme, d'abord indienne, va se répandre en Asie du Centre et de l'Est, en particulier en Chine où elle va devenir la religion principale, souvent en syncrétisme avec les religions traditionnelles.
Il existe six écoles bouddhistes asiatiques.
C'est dans la deuxième moitié du XXème siècle que le bouddhisme commence à être connu et à se diffuser en Occident. La conversion de célébrités au bouddhisme (comme Richard Geere), le New Age, les communications et les voyages beaucoup plus faciles, les médias, les écrits de Matthieu Ricard (et cette liste subjective est loin d'être exhaustive...) vont assurer la propagation des idées dites bouddhistes, tout comme les voyages et la célébrité du Dalaï-Lama, les mouvements pro-tibétains, le développement du végétarisme, du vegan, de la méditation, souvent présentée comme le rempart salvateur contre notre stress permanent, contre notre hyperconsommation, contre notre société matérialiste...
Alors, j'ai fait comme beaucoup d'autres, je pense.
Pratiquant le yoga depuis des années (mais en tant qu'exercice physique!), je me suis donc intéressée à la méditation, en écoutant des CD prévus pour méditer. J'ai lu (ou essayé de lire) de nombreux ouvrages, comme "Le Miracle de la pleine conscience", ou Manuel pratique de la méditation de Thich Nhat Hanh.
Je me suis plongée (un petit peu) dans "Le Livre tibétain de la vie et de la mort" de Sogyal Rinpoché.
J'ai acheté plusieurs ouvrages de Matthieu Ricard dont j'admire l'intelligence et que j'aime beaucoup entendre parler, expliquer, présenter.
Mais j'avoue ma peine à aller au bout de ces lectures que je trouve trop ... simplistes ou, peut-être, au dessus de mes facultés de compréhension?
J'ai essayé de comprendre pourquoi, alors que je suis une lectrice assidue et éclectique dans mes choix, j'avais autant de mal à aller jusqu'au bout de ces livres.
Je pense, mais c'est un avis personnel, qu'alors que nous, Occidentaux, considérons le bouddhisme comme une philosophie, il s'agit en fait d'une religion, avec ses rites, ses prières, ses obligations, ses interdictions, ses répétitions, son clergé.
Là est le malentendu.
C'est donc avec cette idée que j'ai entrepris la lecture d'un ouvrage récent que la critique présente comme l'explication de l'approche difficile des occidentaux du bouddhisme.
Les dévots du bouddhisme de Marion DAPSANCE
Cet essai, écrit par une journaliste qui a vécu et fréquenté plusieurs associations bouddhistes en Europe ( et que j'ai pu, cette fois, lire jusqu'à la fin!) propose une analyse très complète du bouddhisme en Occident. Les résultats peuvent surprendre car détruisant des illusions, des mythes, des personnages célèbres. L'aspect religieux traditionnel est mis en évidence ainsi que l'aspect commercial. Et c'est le plus décevant!
Si le mot secte n'est pas prononcé, on s'en rapproche dans certains cas, avec le culte de la personnalité, les caprices des responsables, les humiliations imposées à certains adeptes, l'endoctrinement, le refus de la critique, et, bien sûr, les énormes bénéfices générés par ces "entreprises au développement international".
De ces lectures, tronquées ou complètes, j'ai compris que le bouddhisme est considéré, à tort, comme une philosophie et/ou un art de vivre (et de méditer) par la plupart des Occidentaux qui s'en réclament, alors que, par essence et pour les centaines de millions d'Asiatiques qui le pratiquent, le bouddhisme est une religion avec, comme toutes les religions, ses croyances, ses traditions, ses rituels, ses apprentissages, ses prières, son clergé, ses hiérarchies, ses obligations, ses interdictions et surtout sa Foi.
Certains des aspects du bouddhisme sont emplis de sagesse raisonnable, mais pouvons-nous, avec notre rationalité occidentale, franchir le pas vers " La Religion du Bouddha"? Pas évident!
J'ai commencé il y a une dizaine d'années à collectionner les bouddhas, souvent chinés dans des brocantes ou dénichés dans des magasins "exotiques". On m'en a rapporté de voyages en Asie. Moi qui ne connaissais tout d'abord que le gros petit bonhomme Bouddha (représentation chinoise, semble-t-il), j'ai ainsi appris qu'il existait de nombreuses représentations de Bouddha, différentes suivant les régions d'origine: Bouddha gros, petit, grand, mince, assis, debout, couché, souriant, voyageur ...
A partir de là, je me suis intéressée au personnage historique de Bouddha, déformation professionnelle sans doute. J'ai lu plusieurs ouvrages sur la vie de ce prince indien du VIème siècle (ou Vème, on ne sait pas avec exactitude), Siddharta Gautama, enfant gâté qui ne découvre les misères du monde qu'en sortant, jeune adulte, de son palais. Il devient ensuite une sorte de moine errant suivi de nombreux disciples, auquel on prête de nombreux actes plus ou moins extraordinaires mais souvent historiquement non prouvés. Il serait mort à l'âge, avancé pour l'époque, de quatre-vingts ans, mais sans certitude. Ses disciples l'ont nommé "L'Éveillé", car ayant atteint la connaissance.
Sa religion, le bouddhisme, d'abord indienne, va se répandre en Asie du Centre et de l'Est, en particulier en Chine où elle va devenir la religion principale, souvent en syncrétisme avec les religions traditionnelles.
Il existe six écoles bouddhistes asiatiques.
C'est dans la deuxième moitié du XXème siècle que le bouddhisme commence à être connu et à se diffuser en Occident. La conversion de célébrités au bouddhisme (comme Richard Geere), le New Age, les communications et les voyages beaucoup plus faciles, les médias, les écrits de Matthieu Ricard (et cette liste subjective est loin d'être exhaustive...) vont assurer la propagation des idées dites bouddhistes, tout comme les voyages et la célébrité du Dalaï-Lama, les mouvements pro-tibétains, le développement du végétarisme, du vegan, de la méditation, souvent présentée comme le rempart salvateur contre notre stress permanent, contre notre hyperconsommation, contre notre société matérialiste...
Alors, j'ai fait comme beaucoup d'autres, je pense.
Pratiquant le yoga depuis des années (mais en tant qu'exercice physique!), je me suis donc intéressée à la méditation, en écoutant des CD prévus pour méditer. J'ai lu (ou essayé de lire) de nombreux ouvrages, comme "Le Miracle de la pleine conscience", ou Manuel pratique de la méditation de Thich Nhat Hanh.
Je me suis plongée (un petit peu) dans "Le Livre tibétain de la vie et de la mort" de Sogyal Rinpoché.
J'ai acheté plusieurs ouvrages de Matthieu Ricard dont j'admire l'intelligence et que j'aime beaucoup entendre parler, expliquer, présenter.
Mais j'avoue ma peine à aller au bout de ces lectures que je trouve trop ... simplistes ou, peut-être, au dessus de mes facultés de compréhension?
J'ai essayé de comprendre pourquoi, alors que je suis une lectrice assidue et éclectique dans mes choix, j'avais autant de mal à aller jusqu'au bout de ces livres.
Je pense, mais c'est un avis personnel, qu'alors que nous, Occidentaux, considérons le bouddhisme comme une philosophie, il s'agit en fait d'une religion, avec ses rites, ses prières, ses obligations, ses interdictions, ses répétitions, son clergé.
Là est le malentendu.
C'est donc avec cette idée que j'ai entrepris la lecture d'un ouvrage récent que la critique présente comme l'explication de l'approche difficile des occidentaux du bouddhisme.
Les dévots du bouddhisme de Marion DAPSANCE
Cet essai, écrit par une journaliste qui a vécu et fréquenté plusieurs associations bouddhistes en Europe ( et que j'ai pu, cette fois, lire jusqu'à la fin!) propose une analyse très complète du bouddhisme en Occident. Les résultats peuvent surprendre car détruisant des illusions, des mythes, des personnages célèbres. L'aspect religieux traditionnel est mis en évidence ainsi que l'aspect commercial. Et c'est le plus décevant!
Si le mot secte n'est pas prononcé, on s'en rapproche dans certains cas, avec le culte de la personnalité, les caprices des responsables, les humiliations imposées à certains adeptes, l'endoctrinement, le refus de la critique, et, bien sûr, les énormes bénéfices générés par ces "entreprises au développement international".
De ces lectures, tronquées ou complètes, j'ai compris que le bouddhisme est considéré, à tort, comme une philosophie et/ou un art de vivre (et de méditer) par la plupart des Occidentaux qui s'en réclament, alors que, par essence et pour les centaines de millions d'Asiatiques qui le pratiquent, le bouddhisme est une religion avec, comme toutes les religions, ses croyances, ses traditions, ses rituels, ses apprentissages, ses prières, son clergé, ses hiérarchies, ses obligations, ses interdictions et surtout sa Foi.
Certains des aspects du bouddhisme sont emplis de sagesse raisonnable, mais pouvons-nous, avec notre rationalité occidentale, franchir le pas vers " La Religion du Bouddha"? Pas évident!
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