Nouveau roman !
1492 : accompagner Rachel depuis la ville de Grenade à Tanger, puis les îles Canaries et l'île d'Hispaniola, fuyant l'Inquisition, un mari violent, pour protéger son fils et enfin vivre librement.
Avec ses compagnons qui forment une bande hétéroclite, seulement désireux de vivre en protégeant leur vie et leur liberté...
La petite communauté s'installe dans une vie nouvelle et rythmée par les saisons qu'ils découvrent. Ici, pas d'hiver ni d'été. Juste une période plus fraîche et une saison très chaude et surtout une humidité permanente avec une époque de pluies intenses perturbée par des tempêtes, appelées hurricans par les locaux. Des vents violents accompagnés de déluges d'eau, d'inondations, de destructions. Il n'est pas rare que des arbres soient arrachés, des toits envolés et des cases détruites, ainsi qu'on nomme les petites masures où vit la population. Rachel a du mal à se faire à ce climat délétère et à cette nature sauvage. Elle sait cependant qu'elle n'a pas le choix !
La population locale est aussi très différente, dans ses codes, ses coutumes et son comportement, des paysans qu'elle a connus en Espagne, maures, juifs ou chrétiens.
Il y a de nombreux esclaves, d'origine taïno ou africaine, même dans les toutes petites exploitations. Une hiérarchie très structurée gère les rapports entre ces gens d'origines et surtout de couleurs différentes. Samuel s'oppose à l'emploi d'esclaves, quelqu'ils soient. C'est, chez lui, une question de principes humains, explique-t-il. Bien qu'elle soit la propriétaire de l'exploitation, Rachel ne s'oppose pas à lui : tous les travailleurs de la ferme sont des ouvriers libres. Certains ont été achetés comme esclaves et libérés, au grand dam des autres exploitants agricoles. Gonzalo a beau expliquer à ses amis que leur attitude choque et dérange les locaux, Samuel ne cède pas.
Rachel entreprend la construction de petites cases pour les employés qui ont accès à un puits pour l'eau ainsi qu'à un jardin où ils plantent des cultures vivrières locales, yuca, manioc, maïs, herbes culinaires et médicinales. Un prêtre les visite régulièrement et assure un service le dimanche après- midi. Les employés, anciens esclaves pour la plupart, ont été christianisés mais conservent des traditions religieuses étrangères, souvent polythéistes et importées d'Afrique ou de leurs ancêtres taïnos. Rachel entend parfois des mélopées lancinantes, chantées depuis le village de cases ou accompagnées de tambour. Milva s'y rend souvent et parle avec les employés. Elle parle de cérémonies de palo ou de vaudou. Elle essaie de soigner certains maux souvent avec l'aide de Samuel et de ses remèdes et s'occupe beaucoup des enfants. Elle décide d'ouvrir une classe pour apprendre aux enfants à lire et à écrire. Elle en parle à Rachel qui se désintéresse de l'affaire et lui donne son accord jusqu'à ce que Gonzalo vienne lui en parler.
