Il faut le saisir quand il passe, le bonheur!
Il est tellement éphémère, capricieux, fantasque...
Il ne faut jamais désespérer.
Jihane est la preuve qu'avec beaucoup d'amour, de caractère, de volonté, on peut changer son destin et transformer la petite bonne méprisée et humiliée en une femme forte, éduquée, aimée et aimante.
Voici le début de mon dernier roman
"LE BONHEUR QUAND IL EST LÀ"
Pour vous donner envie de le lire, de vous y plonger, d'y rêver...
Je vous souhaite une bonne lecture et un agréable week-end !
https://www.amazon.fr/BONHEUR-QUAND-EST-L%C3%80/dp/1791540899/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1544884637&sr=8-3&keywords=le+bonheur+quand+il+est+la
Il est tellement éphémère, capricieux, fantasque...
Il ne faut jamais désespérer.
Jihane est la preuve qu'avec beaucoup d'amour, de caractère, de volonté, on peut changer son destin et transformer la petite bonne méprisée et humiliée en une femme forte, éduquée, aimée et aimante.
Voici le début de mon dernier roman
"LE BONHEUR QUAND IL EST LÀ"
Pour vous donner envie de le lire, de vous y plonger, d'y rêver...
Je vous souhaite une bonne lecture et un agréable week-end !
Elle ouvre les yeux. Depuis combien de temps les tient-elle fermés ? Depuis quand ne regarde-t-elle pas ? Depuis quand ne la regarde-t-on pas ? Depuis toujours, autant qu’elle s’en souvienne.
Des souvenirs, en a-t-elle ? Ils affluent en masse, en désordre, se mélangent, s’échappent, reviennent, s’imposent. Elle ne sait plus où elle en est, ils l’envahissent jusqu’à l’étouffement, puis disparaissent, la laissant vide, vidée, sans pensée, tel un vieux sac jeté là parce que désormais inutilisable, inutilisé, inutile.Que préfère-t-elle, le néant ou la profusion ? Si elle pouvait faire le tri, comme les déchets, la poubelle jaune pour les papiers, la verte pour le végétal, la bleue pour le verre, la rouge pour tout le reste…Non, la bleue pour les papiers, à moins que ce ne soit la jaune…Elle ne sait plus, tout se mélange. D’ailleurs, sa vie, c’est un récipient pour le tout-venant. À elle de faire le tri. On n’a jamais fait grand- chose pour elle. Cela fait si longtemps qu’elle se débrouille toute seule. Elle est organisée, maintenant, raisonnable, sans illusion, pratique. Donc, première question : où est-elle ? Depuis combien de temps ? Pourquoi? Non, une chose après l’autre. Tout d’abord le lieu. On verra le reste ensuite.
Tout est blanc et noir autour d’elle. Aurait-elle perdu la vision en couleurs ? Le lit avec des barreaux blancs, les draps immaculés comme les murs, un fauteuil en pseudo cuir noir, une table blanche et un plateau noir posé dessus. Et cette odeur, mélange de javel, de désinfectant et de désodorisant parfumé. Elle connaît ! Toute sa vie, elle en a nettoyé des kilomètres carrés de sol avec ce mélange qui l’écoeure et lui donne envie de vomir. Mais où est-elle donc ? Que fait-elle dans ce lit, allongée? Pour une fois qu’elle se repose, elle pourrait presque en profiter sans s’interroger. Tiens, c’est ce qu’elle va faire. Elle se tourne sur le côté pour s’endormir un peu. Mais qu’est-ce qui la gêne au bras ? Elle regarde son bras et voit ce qu’elle n’avait pas encore remarqué. Un petit tube en plastique transparent fiché dans sa peau qu’il semble transpercer. Elle suit du regard le petit tuyau de plastique qui mène à une poche transparente remplie d’un liquide d’une couleur un peu jaunâtre et suspendue à un crochet métallique. Elle se souvient avoir vu ce genre d’installation dans les feuilletons, surtout les séries américaines, où les personnages hospitalisés sont ainsi reliés à des machines ou à des distributeurs, comme elle les appelle. Soraya avait les mêmes lorsqu'elle s'est blessée. Elle - même n'a jamais été hospitalisée, elle a une santé de fer, jamais malade, ni rhume, ni mal au ventre. Toujours solide! Quand elle a accouché, cela s’est fait dans une belle clinique! Ce n'est pas une maladie. Elle préfère oublier cet épisode. Elle se trouve donc à l’hôpital. Mais pourquoi ? Que s’est-il donc passé ? Si elle pouvait se souvenir, rien qu’un peu. Mais, non, toujours ce fouillis dans sa tête, elle a l’impression que son cerveau déborde et s’apprête à exploser…
Elle essaie de réfléchir calmement. Première question résolue : elle est vraisemblablement dans un hôpital. Deuxième problème à résoudre : pourquoi ? Réponse évidente: elle doit être malade. Mais malade de quoi ? Cela doit être assez grave pour que « sa »maladie nécessite une hospitalisation. Mais quelle est sa maladie ? Qui impose une perfusion, de plus. Et dans quel hôpital se trouve-t-elle ? Comme elle n’en connaît aucun, cela finalement importe peu. Mais tout de même, elle aimerait bien savoir où elle se trouve précisément et pourquoi.
Quel jour est-on ? Quelle heure est-il ? Plus de montre au poignet qui lui aurait indiqué le jour et l’heure. Mais…Elle n’a plus aucun bijou. Ce n’est pas qu’elle en ait eu beaucoup. Mais ses bracelets en argent qu’elle porte depuis son enfance sans jamais les avoir ôtés, ses boucles d’oreilles, de tout petits anneaux d’or pour lesquels elle a économisé avant de pouvoir se les offrir. Plus rien. Elle se sent nue.
Elle se rend compte alors qu’elle porte une chemise bleue qu’elle ne connaît pas. Il y a quelque chose de brodé au niveau de la poitrine, qu’elle n'arrive pas à lire à l'envers.
Elle essaie de rassembler ses souvenirs, des brides s’accrochent à ses pensées, elle remonte de plus en plus loin dans le temps, elle ferme les yeux, et se souvient, se souvient. Des images se succèdent, s’entrechoquent, se remplacent. Difficilement, elle y met un semblant d’ordre. Elle pense, elle s’endort, elle rêve…
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